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LE PETIT JOURNAL DES COLLECTIONNEURS
Monsieur Lambert édite depuis quelques années une
revue baptisée « Le Petit Journal
des Collectionneurs » qui traite des plaques de muselets et
des cartes postales. Cette
revue n’est pas gratuite, hélas, mais son coût reste
très raisonnable puisqu’elle est vendue
sous forme d’abonnement annuel à 23 €. Quel intérêt
allez-vous me dire ? Premièrement
M Lambert propose parfois des plaques que l’on ne trouve pas ailleurs.
Pour exemple,
je viens d’acquérir 2 Barnaut An 2000, quasi introuvable
depuis leur sortie. Deuxièmement,
il est le seul à proposer à la vente des plaques de
crémant français. Et même si parfois il y
en a peu, les quelques collectionneurs (nous ne serions qu’un millier
en France) pourront y trouver leur bonheur compte tenu de la difficulté
de s’approvisionner.
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LE SAVIEZ-VOUS ?
Le chêne-liège, utilisé pour la fabrication
des bouchons de champagne, est un arbre qui
peut vivre entre 150 et 200 ans. Il est le seul à avoir la
faculté de reconstituer son écorce
après qu’on l’ait enlevée. Cette opération
peut se répéter tous les 9 à 15 ans. Le premier écorçage
après 30 ans ne fournit pas un bon liège. Il faut donc attendre
40 à 50 ans pour
qu’un chêne-liège soit productif. La production française
est confidentielle. L’Espagne
et le Portugal sont les producteurs les plus réputés.
Pour un contact plus étroit avec le verre et une meilleure
étanchéité, on utilise de gros
bouchons cylindriques compressés de moitié dans le
goulot. A l’ouverture, le bouchon se
détend. La partie en liège naturel (bas du bouchon)
est plus élastique que la partie en
aggloméré et reprend beaucoup plus de volume, d’où
la forme finale « en champignon ».
Les bouteilles pleines endurent une pression de 8 bars, soit 8 fois
la pression
atmosphérique. Pour éviter l’explosion, la pression
augmentant avec la chaleur et
les « mauvais traitements », le verre est traité
afin de résister à 20 bars.
Ce n’est qu’une légende, mais elle mériterait d’être
vraie : on prétend que la première
coupe à champagne aurait été moulée
sur le sein de Pauline Borghèse. La chose est
plausible : connue pour sa légèreté autant
que son impétuosité, la sœur de Napoléon avait
déjà déchaînée les foudres de
son empereur de frère en posant nue pour le sculpteur
Canova. En outre, on imagine assez bien les sybarites de l’époque
mariant l’excellence
du vin blond à l’évocation rêveuse d’un jeune
corps féminin en un moment propice à toutes
les fêtes, y compris les plus intimes.
L’histoire de De Castellane commence bien avant la création
de la marque en 1895. Alliés
aux Comtes de Provence, les Castellane sont l’une des plus anciennes
familles de France,
dont l’origine remonterait au Xème siècle. L’un de
ses membres, Boni de Castellane,
brillant mécène et esthète passionné,
fut célèbre dans tout Paris pour ses fêtes fastueuses.
En 1895, son cousin le Vicomte Florens de Castellane s’installe
à Epernay et y crée une
maison de champagne à laquelle il donne son nom. Sur l’étiquette,
la couronne comtale et
la croix de Saint André de couleur rouge : identique à
celle de l’étendard du plus ancien régiment de Champagne.
Depuis quelques années, la maison de Castellane a renoué
avec
un art perdu en Champagne : le ficelage. C’est ainsi que la cuvée
Florens An 2000 n’a pas
de capsule et de muselet pour retenir le bouchon. Ils ont été
remplacés par une simple ficelle
de chanvre trempée dans l’huile de lin. Une machine permettant
d’effectuer cette opération
a été remise en état et un caviste s’est formé
à cette technique. Il bouche ainsi une trentaine
de bouteilles par heure.
Sabler ou Sabrer ? L’un et l’autre se disent. Mais les deux expressions
ne signifient pas
la même chose. Sabler un verre est un vocable qu’on retrouve
dans les écrits du XVIIème
siècle et qui signifie avaler d’un trait. Par analogie avec
le geste du fondeur qui verse le
métal en fusion dans un moule de sable. Sabrer le champagne
est en revanche une tradition militaire qui consiste à décapiter
le goulot de la bouteille à l’aide d’un sabre.
La plupart des ces extraits d’articles proviennent
de la revue Champagne.
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CREMANTS
D’après les derniers renseignements communiqués par
monsieur Lambert, le nombre de collectionneurs de crémants serait
en sensible augmentation. Pour preuve le nombre d’exemplaires du répertoire
vendus. Hélas les producteurs ne jouent pas le jeu et les
plaques proposées à la vente par M. Lambert sont en
quantités très limitées (entre 5 et 10)
et il n’arrive à les obtenir qu’en faisant des échanges.
Dommage, que les producteurs ne
voient pas en ces petites plaques un moyen publicitaire d’accroître
leurs ventes. Dommage également que si peu de vendeurs de plaques
muselets s’y intéressent. Pour ma part, je ne connais que
M. Lambert et Capsules et Cie.
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